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UN JOUR UN DES OISEAUX VOLANTS DESCENDIT DES NUAGES (2ème & FIN
UN JOUR UN DES OISEAUX VOLANTS DESCENDIT DES NUAGES
CE FUT UN OISEAU BLANC
2ème SUITE & FIN
A près des jours,
des nuits,
d'un épuisant voyage,
il se posa enfin sous un soleil torride
dans un vaste désert aux cent dunes arides
où le vent
déchaîné, ardent,
hurlait de rage,
sans barrières, sans but, venant de nulle part,
lourd
de venins amers et de sables épars.
Philippe Lavilliers L'Eté
De son regard aigu,
il vit poindre un mirage,
bientôt, à l'horizon flou de sables mouvants
entre le ciel limpide, bleu,
sans nuage
et les plis esquissés du sol incandescent.
De terre rouge et d'or,
une ville apparut,
close sur ses palais aux fenêtres obscures
et ses jardins secrets
envahit de verdure.
Jacques Brel- La ville s'endormait
Des gens silencieux circulaient dans les rues,
portant
des sacs de fruits, des piles de gâteaux,
des montagnes de pains, de lourdes jarres d'eau,
qui ne calmeraient
ni leur peine,
ni leur faim,
ni les appels muets de leurs grands yeux éteints.
Sur les trottoirs,
dormaient des enfants épuisés
dans les bras impuissants des mères décharnées
cependant que de princes,
allongés dans la soie,
jetaient leurs restes aux chiens en riant aux éclats.
Pauline-Allo le monde
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L'Oiseau ouvrit son bec et sema
quelques mots
sur le sol craquelé des ruelles sans eau.
Il sema: Liberté, Justice, dignité, parole
et s'élança à grands battements d'ailes vers d'autres vies errant sur des rives nouvelles.
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Enrico Macias- Malheur à celui qui blesse un enfant
Après des jours
des nuits,
d'un épuisant voyage,
il se posa enfin au toit d'une cité
où se pressaient sans cesse des hommes affairés
entre des tours de verre, de béton et d'acier
Il les vit avancer avec indifférence
sur des quais, des trottoirs et des tapis roulants,
en une interminable,
imperturbable
danse,
aux rythmes implacables,
aux sourds piétinements...
Il vit des quartiers gris aux immeubles tassés,
où logeaient par milliers des gens désenchantés.
Leurs têtes,
débordant de soucis,
de détresse,
se penchaient vers le sol, alourdies de tristesse.
Leurs visages de cire, de métal ou d'ébène,
disaient la solitude, la fatigue, la peine.
Gilbert Becaut L'Indifférence
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L'oiseau ouvrit son bec et sema
quelques mots
dans la ville sans coeur aux multiples barreaux .
Là, sur les pavés gris, ne poussaient que violence,
compétition sauvage, rivalité, méfiance
Il sema
tolerance,
il sema
différences
et il sema
tendresse,
écoute,
dans le silence
Ensuite, il s'envola à grands battements d'ailes
vers d'autres vies errant sur des rives nouvelles.
Epuisé,
Il revint lentement sur la plage où le livre géant mouvait toujours ses pages
Et là,
il s'aperçut qu'il avait oublié
de picorer un mot sans lequel rien n'existe,
rien ne peut commencer d'éclore, ni de pousser
Il prit dans son bec et,
tout comme un artiste lance au vent un poème,
un accord de guitare
ou un trait de lumière,
il le jeta en l'air,
gaiement, avec vigueur....
Et le mot s'enroula tout autour de la terre
C'était le mot amour,
sans lequel l'existence
n'est plus qu'une prison ou qu'une
longue errance.
Puis l'oiseau repartit d'où il était venu
Aussitôt envolé, aussitôt disparu
Ne resta sur la plage qu'un livre blanc, ouvert,
sur lequel des enfants venaient parfois, le soir
réinventer des mots:
bonheur, gaieté, espoir, innocence,
danse, rires, voyages .....
Le vent, tout doucement,
en agitait les pages,
un vent doux
insouciant,
qui venait de la mer.
Françoise Hardy - L'Amitié
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FIN DE CETTE 2ème PARTIE & FIN de ce BILLET
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Commentaires
C'est splendide.
Triste constat de notre monde, la pauvreté, l'indifférence, le racisme, tout s'y mêle sans que personne ou presque réagisse.
Bonne semaine prochaine.
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coucou jean
il est triste ton billet et il est vrais
gros bisous
dany