" TENIR " LA TERRE dans la Hiérarchie et Ascension Sociale de nos ANCÊTRES           PAYSANS du XVIe au XVIIe siècle

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                               " Tenir " Jacques Michel- TENIR -

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                                                          CHARIOT - PETULA CLARK -

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" TENIR " LA TERRE

 Sous l'ancien Régime, plus de 80 % des Français vivaient et travaillaient dans les campagnes où ils se livraient principalement aux cultures agricoles.

Toutefois, les paysans n'étaient pas pour autant les propriétaires de la terre, car ils  l'exploitaient le plus souvent pour le compte d'autrui.

De plus, la propriété de la terre laissait déjà apparaître les premières formes de hierarchisation sociale entre les paysans.

                        Qui étaient les véritables maîtres des terres cultivées ?

Sous l'Ancien Régime, les paysans "tenaient", selon les époques et les régions, entre le tiers et la moitié du sol qu'ils exploitaient en entier pour en tirer leur subsistance, mais aussi celle des autres; le reste de la propriété de la terre cultivéed se répartissait entre la noblesse (entre 20 ;et 25 %), l'Eglise (autour de 10%) et la riche bourgeoisie urbaine (autour de 30 %)

" Tenir " la terre donc, et non, la posséder car, sous l'Ancien Régime, le droit de propriété tel que nous l'entendons de nos jours n'existait pas !

En effet, le véritable propriétaire de la terre était celui qui détenait la propriété éminente ou propriété de principe

c'est-à-dire le plus souvent le seigneur, dans le cadre d'une seigneurie, tandis que les paysans, appelés tenanciers, ne disposaient que de la propriété utile ou propriété d'usage.

 * Le Seigneur

Le seigneur, propriétaire éminent d'une terre, n'est pas toujours un individu et il n'est pas toujours noble. Ainsi, il peut s'agir d'une institution écclésiastique (une abbaye, un hôpital, un chapitre de cathédrale...) ou un roturier, souvent un bourgeois, un marchand ou un officier qui a fait l'acquisition d'une seigneurie dans le cadre d'un placement financier afin de s'ouvrir les portes de la noblesse.

* Les terres d'une seigneurie

Elles étaient réparties en trois ensembles:

- la réserve : c'est le domaine que le seigneur se réservait pour son usage personnel

- la " directe " : qui était divisée en fiefs ou en censives (ou tenures à cens) et qui relèvait de la propriété éminente du seigneur, mais dont la propriété utile était concédée à des tenanciers qui tenaient ainsi leur terre du seigneur; en contrepartie de redevances.

 - les communaux : terres incultes, " vaines et vagues", au statut juridique incertain que se disputaient le seigneur et les communautés paysannes.

                                   Jean Paul Jamot- Un PAYSAN

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 La mainmore

Sous l'Ancien Régime, depuis longtemps les paysans n'étaient plus " taillables et corvéables à merci " Pourtant, il existait encore des formes résiduelles et contraignantes de servitude: ainsi, la mainmorre était un droit qui permettait  au seigneur de récupérer les biens du paysan  mainmorable décédé.

 Toutefois, il s'agissait d'une servitude attachée à une terre et non à une personne, car le paysan restait libre de sa personne.

Ainsi de son vivant, il pouvait vendre ses biens à des gens de même condition et de la même seigneurie; par contre, il ne pouvait transmettre ses biens qu'en ligne directe, c'est-à-dire à ses enfants vivants sous le même toit.

Si ce n'était pas le cas, ou si le mainmorable quittait la seigneurie, la terre revenait au seigneur selon le droit" d'échute". 

On le voit, le tenancier ne disposait d'aucun droit de propriété sur la terre qu'il cultivait.

A noter qu'au XVIIIé siècle, la mainmore concernait encopre entre 500 000 et 1 million de paysan, principalement en Bourgogne, Franche-Comté, Auvergne, Berry, Bourbonnais, Nivernais, Lorraine et Champagne.

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                                                 André DASSARY - Le Credo du paysan -

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                                          MUSIQUE d'ACTION PAYSANNE 

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                             FIN DE CETTE SERIE SUR LES PAYSANS NOS ANCÊTRES

                                 dans la Hiérarchie et Ascension Sociale au MOYEN ÂGE

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