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LA CONDITION DES FEMMES DU NORD OCCUPE EN 1914-1918
LA CONDITION DES FEMMES DU NORD EN 1914-18
En octobre 1914, les Allemands conquièrent le nord de la France, et pillent, progressivement et systématiquement, cette région industriellement florissante.
Les denrées, peu à peu, se raréfient, les Germains se bornant, en gros, à offrir un pain immonde, destructeur d'estomac, appelé "caca", et à laisser se mettre à la disposition des autochtones des vivres émanant de l'extérieur, du comité hispano-américain, qui deviendra hispano-néerlandais, après l'entrée en guerre des USA.Mais également d'associations régionales, menées par des personnalités.
La Chanson de Craone-1914-1918
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Cette nourriture extérieure arrive après des détours, et, souvent, fortement déteriorée.
Le professeur Calmette
lance un cri d'alarme: les habitants du Nord occupé sont tragiquement sous-alimentés.
Avec de terribles conséquences: tuberculose, typhus et, surtout, la dysenterie bacillaire, qui fait d'énormes ravages; en revanche et corrélativement, la goutte et le diabète s'estompent.
La plupart des femmes, privées de leur mari parti au front
doivent faire face avec des maigres allocations. En dépit de leur dénuement, elles refusent, en majorité de travailler pour l'envahisseur; bien que, ce dernier maîtrisant tous les rouages d'une économie moribonde, aucune autre solution ne leur est proposée.
Certaines s'abandonnent, le coeur déchiré dans les bras d'un Allemand, afin de permettre à leurs enfants de survivre.
En nombre très faible, elles ne peuvent être confondues avec les inévitables femmes à soldats.
D'autres s'acoquinent avec ceux que l'on appelle " les profiteurs " qui organisent un marché parallèle très juteux, inaccessible aux petites bourses, c'est-à-dire au plus grand nombre.
Les plus hardies, estimant que la situation ne leur laisse pas le choix, chapardent ou bénéficient des largesses, parfois rémunérées, de gaillards qui s'attaquent aux voitures teutonnes transportant le ravitaillement.
Une dernière fraction choisit la voie plus périlleuse qui consiste à combatte l'ennemi sous les formes les plus diverses et avec tous les moyens disponibles.
Marie-Jeanne Dentant
oubliée par l'histoire, prend très vite en main les destinées de soldats qui ne se sont pas rendus à l'ennemi et se sont égaillés dans Lille.
Elle les cache, les oriente vers les Pays-Bas via la Belgique mais, ne disposant pas d'assez de moyens, doit passer le relais au comité Jacquet/
Il y a encore Louise de Bettignies
- immortalisée -
Léonie Vanhoutte
Louise Thuiliez
La princesse de Croÿ
Marie Elisabeth Louise de Croÿ
La comtesse de Belleville
qui, toutes, comme Marie-Jeanne Dentant
seront déportées en Allemagne. Et beaucoup d'autres encore, au travail plus anonyme mais cependant productif.
En 1916, des épouses de notables sont envoyées à Holziminden,
en Basse-Saxe, où elles s'entassent par dizaines dans des baraquements.
Voleurs, tracassiers, les Germains finissent par verser dans l'ignominie: en avril 1916, ils arrachent de leur foyer des jeunes filles- parfois à peine âgées de 16 ans- ainsi que des mères de famille. S'il y a des hommes parmi les déportés, les deux tiers sont constitués par l'élément féminin.
Abjects jusqu'au bout, les Allemands font courir le bruit qu'il s'agit de péripatéticiennes. Et les pauvres femmes, déracinées, sont accueillies par le mépris dans les villes et les villages qu'elles traversent, avant de gagner l'Aisne ou les Ardennes où elles sont contraintes de travailler comme des forcenées dans les champs
Elles seront parfois quelque cent cinquante, parquées dans un grenier où règne souverainement la vermine. La plupart sont exposées à la convoitise de la soldatesque: une jeune fille raconte que certaines d'entre-elles- s'agit-il de filles publiques?-sont louées pour une nuit à un militaire, dans une espèce de marché innommable.
La même année, sous prétexte futile, des épouses des notables, dont Mme Calmette, sont envoyées à Holzminden, en Basse-Saxe
Autant de faits attestant que les femmes du Nord,(Nord au sens large) durant la Grande Guerre, ont terriblement souffert, plus sans doute, dans l'ensemble, que pendant le deuxième conflit mondial (1939-45)
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Femme d'Aujourd'hui Jeanne Mas
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Terminons par La Première Guerre 1914-1918
en 5 Chansons
et sur Quelques Rappels Historiques de cette guerre
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Commentaires
Bonjour, je repasse, mon papa est parti à la guerre le 12 aout 1914 étant né le 12 aout 1895 à Pérenchies mais de parents belges donc il a été homologué français pour partir à la guerre six ans d'abord à Verdun puis à Salonique, saloperie de guerre où tant de personnes sont restées malades à vie, et décédées, ton article fait connaitre à ceux qui ne savent pas, amitié, bonne journée.Bonsoir Jean,
Un superbe article richement documenté. Cette guerre a été aussi terrible pour les femmes que pour les hommes. Mon arrière grand-père me parlait de Verdun quand j'étais gamine. Il a eu la chance d'en revenir sain et sauf...
Merci pour tes recherches.
Bonne soirée,
Douce nuit,
Amitiés,
MF
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Très bel article très bien documenté il est vrai que ton article peut intéressé les gens qui ne ne connaissent pas !
BRAVO POUR CE SUJET