-
ALBERT CALMETTE déclare la guerre A LA TUBERCULOSE
ALBERT CALMETTE
déclare la guerre A LA TUBERCULOSE
Lorsque Albert Calmette (1863-1933) arrive à Lille en décembre 1894 pour
pour créer L'
qu'il dirigera, il sait que sa mission essentielle est de combattre la diphtérie.
____________________
Nom de Naissance : Léon Charles Albert Calmette
Naissance : 12 Juillet 1863
Nice, Alpes Maritimes
Décès 29 octobre 1933 (à 70 ans)
15e arrondissement de Paris
Albert Calmette était un médecin et bactériologiste militaire français
Sa renommée tient à la mise au point entre 1904 et 1928, avec le vétérinaire
Camille Guérin, de la vaccination contre la tuberculose grâce au BCG.
Cet ancien médecin colonial était fort bien préparé à une telle action, tant par l'installation réussie de
l'Institut Pasteur de Saïgon (1863-1933)
que par une fréquentation assidue des laboratoires parisiens. Il se rend très rapidement compte qu'il y a un autre combat prioritaire, une cause nationale, la lutte contre la tuberculose, laquelle tue annuellemlent 150 000 Français, en majorité des adultes jeunes.
La région lilloise est spécialement frappée par ce fléau, avec la mortalité la plus élevée des grandes villes, Paris mis à part.
Cette maladie est très inégalement répartie: la contagion sévit surtout dans les quartiers ouvriers, les taudis.
Calmette, très au courant des techniques bactériologiques, attaque l'ennemi de toutes les façons possibles.
Le germe responsable, identifié par
Robert Koch
éminent bactériologiste allemand, en 1882, pose encore bien des problèmes que le laboratoire lillois s'efforce d'élucider.
De multiples travaux expérimentaux font mieux connaître la maladie, mais les espoirs de mise au point d'un traitement adéquat, suscités par la découverte du bacille turberculeux sont déçus, à Lille comme ailleurs.
Le directeur de l'institut lillois, aussi bon hygiéniste que bactériologiste
il enseigne les deux disciplines à la faculté de médecine, se résout à affronter le mal par d'autres moyens.
Bien informé des problèmes socio-économiques, grâce à sa participation à des d'importantes commissions ministérielles, il sait que le grand retard de la France en matière d'assurances sociales ne permet pas d'envisager rapidement la construction de sanatoriums, qui sont alors le moyen de lutte le plus efficace contre la phtisie.
Il imagine donc la création de dispensaires dont le modèle expérimental est celui de de son institut,
et auquel il donne le nom de son patron, Emile Roux
Les dispensaires auront une double fonction de renseignement et d'enseignement.
Les renseignements médicaux concernent le dépistage des malades et l'examen de leur famille afin de pouvoir conseiller les mesures appropriées. Ils sont complétés par une enquête sociale ( innovation étonante à cette époque ), visant à définir les secours à apporter.
L'enseignement est fourni par des " moniteurs d'hygiène", anciens techniciens ou contremaîtres, connaissant bien le milieu ouvrier, aptes à définir les besoins à couvrir, mais surtout à faire connaître les indispensables conseils d'hygiène.
Le dispensaire n'assure pas le traitement ( y en a-t-il d'ailleurs un ?), la prescription des médicaments étant reservée aux bureaux de bienfaisance et surtout aux praticiens.
CALMETTE, bon diplomate, a trouvé ce moyen pour tenter de neutraliser l'hostilité des syndicats médicaux qui craignent l'évasion des clientèles ouvrières.
La municipalité de Gustave Delory
initialement un peu réticente, apporte un concours ( terrain pour bâtir le dispensaire et subvention) qui sera fidèlement reconduit: le dispensaire est ouvert en 1901.
Les moyens financiers complémentaires sont trouvés grâce à une création originale de Calmette, la " Ligue du Nord contre la tuberculose" (avril 1900)
Cet organisme rassemble, dans une petite puissante, les personnalités et les autorités de tous ordres.
Le prestige émanant de cette Ligue doit lui permettre de réunir les concours financiers destinés à soutenir les nouvelles institutions de lutte-anti-tuberculose.
Un homme remarquable,
Le préfet L. Vincent (en poste à Lille de 1899 à 1911), très impliqué dans les problèmes sanitaires, soutient à fond Calmette. Celui-ci mène à bien son projet en obtenant un consensus tel que les deux facultés de médécine
(Etat et Catho)
alors en concurrence aiguë, collaborent à son oeuvre.
Les fonds réunis par la Ligue assurent aisément le financement du dispensairte, qui devient vite un modèle suivi. Mais ils se révèlent insuffisants pour un projet plus dispendieux, le sanatorium familial de Montigny-en-Ostrevent.
Calmette tient beaucoup à cette institution destinée à ne pas rompre la cellule familiale, malgré la mise en cure d'un ou de plusieurs de ses membres. Il a du mal à en mettre le financement sur pied, en raison des réticences du conseil général, poussé par l'influent docteur G. Dron
que son particularisme oppose au directeur de l'Institut Pasteur de Lille.
Le projet aboutit néanmoins et l'inauguration du sanatorium, le 5 Octobre 1905, par le président de la République,
Emile Loubet
et en présence des membres du Congrès international de la Tuberculose, réunis à Paris, est un grand succès pour Calmette.
Il connaît un véritable trois ans après, quand un nouveau congrès international se réunit à Philadelphie.
L'Institut Pasteur de Lille se classe parmi les premiers centres de recherche du monde, spécialement dans le domaine de la tuberculose.
Son directeur le Docteur Calmette est invité dans plusieurs villes dans plusieurs villes américaines pour y prononcer des conférences et visiter universités et laboratoires.
S'il n'était pas insensible à ces honneurs, le Docteur CALMETTE ne se laissait pas griser: il savait que malgré l'importance de ses travaux et quelques modestes succès thérapeutiques, le combat contre la tuberculose n'a que peu progressé.
Depuis 1906, il a inauguré une recherche, aidé par le médecin vétérinaire
Camille Guérin
Né le 22/12/1872 à Poitier
Décédé le 9 Juin 1961 à Paris
était un vétérinaire et biologiste francais.
Avec le médecin Calmette, il est l'inventeur du BCG, vaccin antituberculeux.
Ils ont constaté que les bacilles tuberculeux cultivés en présence de bile perdaient leur virulence. Or il était démontré qu'une éventuelle immunisation à l'égard de la tuberculose ne pouvait être obtenue que par inoculation de baciles vivants.
La solution du problème ne résidait-elle pas dans cette diminutioin de l'agressivités des microbes ?
Ce fut le début des longs travaux menant à la mise au point du BCG qui, avant 1914, ne sera testé que sur des bovins.
La suite de son histoire se poursuivra après 1919, à Paris, où Calmette est appelé comme sous-directeur de l'Institut Pasteur
Le travail acharné qu'il a mené de 1900 à 1914 a entraîné pour l'Institut Pasteur Lillois et lui-même une juste célébrité.
Mais il savait que le combat contre la tuberculose n'était pas gagné. La lutte doit se poursuivre.
================================================
TERMINONS PAR CETTE CHANSON
" Ballade à Lille" Une Chanson de Christophe Avril
================================================
-
Commentaires
Bonsoir Jean,
un très bel article très intéressant et instructif sur Albert Calmette. Puis une très belle chanson de Christophe. Bonne soirée du vendredi et bon weekend. Bisous.
Ajouter un commentaire
J'avais appris que BCG voulait dire bacille de Calmette et Guérin.
Ca me rappelle la queue à l'école, manche relevée puis faire le test. On y avait droit tous les ans, ça et les timbres à vendre pour récolter de l'argent.
Bon week-end.