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LES PASSANTES d'Antoine POL Poète, Chantées par Georges BRASSENS
LES PASSANTES d'Antoine POL Poète
Antoine François Pol était un officier, dirigeant d'entreprise et poète français, né à Douai le 26 Août 1888, mort à Seine-Port, le 21 juin 1971.
CHANTEES PAR, Georges BRASSENS
Georges Brassens, né à Sète (Herault) le 22 Octobre 1921 et mort à Saint-Gély-du-Fesc (Hérault) le 29 octobre 1981 était un poète auteur-compositeur interprète français.
Auteur de plus de deux cents chansons populaires françaises — parmi lesquelles : Chanson pour L'Auvergnat, la Mauvaise Réputation, Le Gorille, Les Amoureux des bancs publics Les Copains d'Abord, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, Les Trompettes de la renommée...., il met en musique et interprète ses poèmes en s’accompagnant à la guitare.
Outre ses propres textes, il met également en musique des poèmes de François Villon, Victor Hugo, Paul Verlaine, Pol Fort,
Antoine Pol,
Théodore de Banville, ou encore Louis Aragon.
Georges Brassens reçoit le Grand prix de poésie de l'Académie française en 1967.
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LES PASSANTES
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- Antoine Pol
"A peine l’école précocement quittée, Georges Brassens découvre les vers d’Antoine Pol, poète oublié depuis La guerre de 14.- Coup de foudre qui produira "Les passantes"
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- Autres découvertes, autres chansons : Jean Richepin - Les Oiseaux de passage, Paul Fort - Le petit cheval .
- Emotions poétiques (1918)
Brassens déniche ce poème dans un marché aux puces. Il est tiré des "Emotions poétiques", écrit par Antoine Pol pendant la grande guerre.- Assez vite, Brassens essaie de retrouver l'auteur, mais lorsqu'enfin, il le trouve, celui-ci est mort depuis un an.
- Antoine Pol
Né à Douai le 23 août 1888 - mort à Seine Port le 21 juin 1971. Capitaine d'artillerie, il combat pendant la guerre de 14-18, il entre au service des Mines de La Houve à Strasbourg en 1919.
En 1945, il devient président du Syndicat Central des importateurs de charbon de France.
Retraité en 1959, il peut enfin s'adonner à ses passions : la poésie, la bibliophilie et les papillons.
- Oeuvres principales : Emotions poétiques (1918) - Le livre de maman (1924) - Destins (1941) - Plaisirs d'amour (1947) - Croquis (1970) - Coktails (1971).
- Strophe
Brassens avait déniché ce poème de 1913 aux puces de Vanves. Après avoir terminé la chanson, il avait chargé son fidèle Gibraltar, Pierre Onténiente, de retrouver l'auteur, disparu quelques mois plus tôt...
Brassens a supprimé une strophe, que l'on retrouve dans la version de :- ---------------------
- Maxime Leforestier,
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- qui est aussi dans l'édition originale des "Emotions poétiques", recueil publié par Antoine Pol, en 1918, aux Editions du Monde Nouveau :
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
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- Cette strophe supprimée se trouve après celle qui commence par "A la compagne de voyage" et prendrait donc la position 19.
- Georges Brassens semble avoir refusé de rendre cette passante trop personnalisée en la rendant danseuse, ce qui l'aurait éloignée de ses autres rôles, de son inviolabilité et de son immatérialité furtive.
Cette strophe pourrait aussi marquer une recherche de la part du narrateur pour retrouver une de ces "passantes".- Le sens du poème lui-même est changé par son omission et devient moins insistant.
- Tonton Georges a certes gardé les vers Et qu'on ne retrouve jamais et Que l'on n'a pas su retenir, mais cela semble être aussi loin qu'il ait voulu aller.
Dans d'autres poèmes repris, GB n'a pas hésité à enlever des strophes ou des vers dont la stance ne corresspond pas à un de ses buts : que les vers "sonnent juste" en chanson. "Inconnue" et "revenue" laisseraient par exemple de dissonants hiatus et devraient être chantés : "Inconnu - e" et "revenu - e".- Il a même tendance à éviter des hiatus en introduisant des fausses liaisons comme coucha-z avec son remplaçant dans Corne d'Aurochs.
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Pourtant, le même hiatus ne semble guère le gêner aux vers 25 et 26, écoutez-le bien:
Chères images aperçu-es
Espérances d'un jour déçu-es.
Autres exemples aux vers indiqués 31 et 32 :
Mais si l'on a manqué sa vi-e
On songe avec un peu d'envi-e
Il me semble d'ailleurs que le Midi de la France, dont GB est originaire, est le seul endroit où les "e muets" se prononcent, même après les voyelles.- Un inconnu et une inconnue, au sud de Valence, ne sont pas des homonymes.
- Strophe coupée
Mais Brassens chante sûrement la strophe du carnaval : seulement dans une des deux versions publiées dans le CD "Brassens Inédits. Archives 1953-1980".
Je crois que c'était la chanson "de Brassens" (même s'il n'en était pas l'auteur) que préférait Lino Ventura.
- Il m'est souvenance d'un grand échiquier en 1976 ou 1977 où GB était l'invité de Lino.
- Il y avait interprété Les passantes.
- 2éme strophe omise
A ma connaissance il existe également une deuxième strophe à ce poème :
A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encore votre deuil
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil
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Et Fabrizio De André de s'intercaller -
On comprend que Georges Brassens n'ait pas retenu cette strophe : elle dévie le thème des "femmes qu'on aime en secret" vers celui des femmes qui secrètement vous aiment, ce qui est très différent. En outre, après les avoir dit "timides amoureuses",- Antoine Pol les traite quasiment de "stupides orgueilleuses".
La strophe mentionnée figure en cinquième position dans le poème et celui concernant la "souple valseuse" en deuxième position.
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
- A celle qu'on voit apparaître
- Une seconde à sa fenêtre
- Et qui presque s'évanouit
- Mais dont la svelte silhouette
- Est si gracieuse et fluette
- Qu'on en demeure épanoui
- A la compagne de passage
- Dont les yeux, charmant paysage
- Font paraître court le chemin :
- Qu'on est seul peut-être à comprendre
- Et qu'on laisse pourtant descendre
- Sans avoir effleuré sa main
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
- Chères images aperçues
- Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain;
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
- Mais si l'on a manqué sa vie (31)
On songe avec un peu d'envie (32)
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
- Alors aux soirs de lassitude
- Tout en peuplant sa solitude
Tout en peuplant sa solitude
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
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Antoine Pol
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FIN DE CE BILLET
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Tags : Georges Brassens, Les Passantes, Chanson
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Commentaires
Merci de nous informer sur l'histoire de cette très belle chanson, ça nous permet de découvrir un très beau poète que je ne connaissais pas
Amicalement
Claude
bonjour mon ami
on se lasse pas de l écouter notre BRASSENS
bonne semaine bon lundi sous la pluie
et deuxième semaine travaux enduit poncage trois couches de peinture et le sol
on est toujours dans la salle de sejour on a pas le choix mdrrr
bisous bisous
et encore bravo superbe billet
https://youtu.be/DN6vry2mFzI
Merci pour ce superbe article sur ce grand poète resté présent dans Sète, où je me suis baladée, ci-dessus c'est la version de Fabrizio De André.
Amitiés Jean.
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Il pleut bergère depuis hier soir, bon lundi, merci d'avoir intégré ma vidéo de Fabrizio De André que j'aime bien, amitiés Jean de Lille.