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JEAN de La FONTAINE N'a pas été Economiste et Pourtant sur "Le Laboureur et ses Enfants"..
Jean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes.
On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.
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Jean de La Fontaine n’était certainement pas un économiste.
Il vécut d’ailleurs à une époque où elle était encore dans les langes, et ce n’est pas ce fameux écrivain qui l’en a sorti.
Et pourtant, derrière ses fables, et, pour ainsi dire, dans le blanc de ses ouvrages, nous trouvons nombre de propos de nature économique, ou qui adressent des questions normalement étudiées par les économistes.
La première, et la plus fondamentale, nait de son étude de la pauvreté et de ses moyens de la soulager, qui est un thème qui revient souvent dans son œuvre.
Ce n’est pas à la providence, nous explique-t-il, ce n’est pas non plus à l’intervention d’une puissance salvatrice comme le gouvernement, qu’il convient selon lui de s’en remettre.
« Aide-toi, le ciel t’aidera » rappelle-t-il avec force. (VI, 18)
L’outil ultime par lequel l’homme peut parvenir à satisfaire ses besoins n’est donc pas l’éternelle imploration.
Qu’est-ce donc ?
Quels sont les outils dont l’homme, faible par sa constitution, dispose non pour être heureux, non pour jouir, mais pour survivre, car :
« Sots qui ne voient pas que le plus grand des soins
Ce doit être celui d’éviter la famine… » (III, 6.)Quels sont ces outils ?
La Fontaine
nous indique le principal, et celui que les économistes après lui n’auront de cesse de célébrer : le travail.
« Le travail annuel d’une nation, la source primitive d’où elle tire toutes les choses propres aux besoins et aux commodités de la vie ».
Julien Clerc- Travailler c'est trop dur (1978)
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Jean de La Fontaine n’en fait certainement pas la base, et, de ce point de vue, il était davantage partisan de l’approche subjectiviste : la valeur d’un produit naît du besoin qu’on en a.
Mais le travail, il le célèbre, il le vante, il le promeut.
Dans sa fable « Le laboureur et ses enfants »,
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il décrit même le travail comme un trésor.
Voici ses mots :
« Travaillez, prenez de la peine ;
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que vous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit, mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ, dès qu’on aura fait l’oût ;
Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vont retourner le champ,
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an,
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché ; mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor. » (V, IX)========================================================
" Le Laboureur et ses enfants" de Jean de La Fontaine "
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C’est là, chez La Fontaine, un thème récurrent.
Il n’a de cesse de le dire dans différentes fables : le travail enrichit, bien sûr, mais le travail fait davantage, il libère, il soulage, il moralise.
C’est donc là, au fond, le conseil qu’il donne aux miséreux de son époque, et aux réformateurs qui voulaient s’occuper de leur sort : le travail est la meilleure solution à l’extinction du paupérisme.
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Alpha Blondy- Mon père avait raison -
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FIN DE CET ARTICLE
Tags : Jean de la Fontaine
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Commentaires
Bonsoir cher Jean
Sais-tu que je connais encore ce poème par cœur, je connais beaucoup de fables de La Fontaine par cœur, je les racontais sous forme d'histoire à mes enfants encore petits.
Bonne soirée mon ami
Gros bisous à toi et à Janet
Méline
J'aimais beaucoup les fables de la Fontaine, surtout du laboureur et ses enfants, il faut en tirer la morale, c'est ce qu'on nous apprenait en classe !
Oui pour le travail lorsqu'il n'est pas une contribution pour enrichir des exploiteurs qui vantent ses vertus et tire les bénéfices du travail des autres, c'est ce que nos pays industrialisés ont mis en place en faisant travailler le tiers monde pour offrir des loisirs aux plus aisés.
Amicalement
Claude
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et oui il faut se donner de la peine pour obtenir des résultats et le véritable trésor c'est bien le fruit de nos efforts..
bisous bisous et bonne journee